La dissuasion nucléaire demeure le cœur de la stratégie de défense française. Conçue dès les années 1960 pour garantir l’indépendance du pays, elle repose sur une idée simple : toute attaque contre la France exposerait l’agresseur à des représailles inacceptables.
Cette posture est strictement défensive et totalement autonome : seul le Président de la République peut décider de son emploi. L’objectif n’est pas de gagner une guerre, mais de l’empêcher.
La France s’appuie sur deux composantes complémentaires :
- La composante océanique, avec quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) équipés de missiles M51, assurant une présence permanente en mer.
- La composante aéroportée, avec les missiles ASMPA embarqués sur Rafale, permettant une frappe plus visible et graduée.
Dans un monde marqué par le retour des tensions internationales — guerre en Ukraine, montée des puissances nucléaires asiatiques — cette capacité reste un instrument de stabilité et un garant de souveraineté.
La France applique une doctrine de « stricte suffisance » : disposer du minimum nécessaire pour dissuader, sans rechercher la parité avec les grandes puissances.
Les programmes actuels (missiles M51.3, sous-marins SNLE 3G) assurent la crédibilité de la dissuasion pour les décennies à venir.
Unique puissance nucléaire de l’Union européenne, la France rappelle que sa force de frappe contribue à la sécurité du continent tout en restant nationale et indépendante
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