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« Le verdissement à marche forcée : ou comment faire des économies sur le dos des salariés »

 Billet de mauvaise humeur de la CFE-CGC SICTAM

« Le verdissement à marche forcée : ou comment faire des économies sur le dos des salariés »

On nous parle de responsabilité sociale de l’entreprise. On nous parle de transition écologique exemplaire.
En pratique ? C’est surtout une belle opération de communication pour faire passer, en douce, une série d’économies budgétaires bien senties  et tant pis si les conditions de travail, elles, virent au gris.

Prenons le tri des plateaux au self. Geste éco-citoyen, paraît-il. En réalité, c’est surtout un salarié en moins dans la société de restauration. Bilan : économie pour le CEA, charge de travail en plus pour les convives. Bravo, on sauve la planète à coup de couverts sales !

Côté chauffage, on nous impose un 19 °C maximum dans les bureaux en hiver. Très vertueux sur le papier, sauf que la réalité, elle, descend souvent à 16 °C. Mais bon, “vous n’avez qu’à mettre un pull”, nous dit-on. Charmant.
Et quand la température frôle les 30 °C l’été, le discours change : “de l’eau est à votre disposition”. Merci, c’est presque un spa… sans climatisation.

Et puisqu’on parle d’eau, finies les fontaines réfrigérées — jugées trop énergivores. Les salariés, eux, apprécieront de boire de l’eau tiède sortie d’un robinet dans un bâtiment mal isolé. Santé !
Pendant ce temps, le CEA coche la case “sobriété énergétique” et réduit encore un peu les contrats d’entretien.

Alors oui, le verdissement de nos activités est une nécessité.
Mais quand il devient le prétexte à une austérité silencieuse, au détriment du confort et du respect des personnels, il perd tout sens.
L’écologie ne doit pas servir d’alibi à la dégradation des conditions de travail.
La CFE-CGC SICTAM le rappelle : la responsabilité sociale, la vraie, c’est celle qui conjugue performance, respect de l’environnement et bien-être au travail. Et puis, soyons positifs : heureusement, sur le centre, on a les brebis landaises pour brouter l’herbe au nom de l’éco pâturage. Heureusement que l’on ne demande pas aux salariés d’être bergers…